Norman Béthune et Paul Voivenel

Précurseurs de la médecine d'urgence


 

Le cinéma a rendu hommage à la vie et à l'oeuvre de Norman Béthune. Chirurgien, Norman Béthune est un précurseur de la médecine d'urgence, en Espagne pendant la guerre civile puis en Chine.

Reçu à Yénan par Mao Tsé Toung, fortement influencé par celui qui allait devenir quelques années plus tard l'homme Nation de la Chine Nouvelle, Norman Béthune devait rapidement mettre en pratique sa valeur. De tempérament humaniste, choqué par la misère et le manque de moyens médicaux des pauvres, il adhérait aux idées nouvelles.

Deux ans après son arrivée en Chine, il se blessait en opérant et disparaissait prématurément victime d'une septicémie.

Mao Tsé Toung lui rendait hommage dans un texte devenu un classique de ses oeuvres choisies. Il y a quelques années une exposition rétrospective était organisée en Chine où il repose ; son nom est gravé dans l'histoire de la Révolution.

Réformant ses méthodes, il devait créer un hôpital mobile et persuadait les populations de donner du sang.

Le film est remarquablement interprété, émouvant, les paysages grandioses.

 


 

Le Docteur Paul Voivenel est également précurseur de la médecine d'urgence. Mobilisé en 1914, il démontra l'avantage de soigner sur place les blessés avant de procéder à une évacuation demandant du temps. Il s'était rendu très célèbre par ses positions en faveur des soldats accusés de désertion. S'opposant aux conseils de guerre, il démontra le syndrome de la peur morbide acquiseremarque1, et de la fatigue des combats, créant ainsi une jurisprudence.

Ces deux hommes, Norman Béthune et Paul Voivenel, de destins différentsremarque 2 ne se sont jamais rencontrés ; leur route jamais croisée. Ils ont eu une pensée commune, soigner et redonner espoir. Tous deux, ils ont trouvé d'instinct la méthode la plus efficace en médecine d'urgence.

G. Marty

 

 

 

retour au texteVoir syndrome de Paul Voivenel (thèse du Docteur Lauga) désigné en médecine nerveuse l'Hémorragie de la Sensibilité.

 

 

retour au texteIl est impossible - dans le domaine contingent - de catégoriser un homme à la pensée universelle.

 


 

En 1913 le Docteur Voivenel sauvait la vie d'un officier supérieur allemand : le Maréchal Von Winterfeldt, qui devait être en 1918 l'un des signataires de l'armistice.

Victime d'un très grave accident de voiture, un médecin général ordonnait le transport à l'hôpital militaire de l'officier.

Jeune médecin : Paul Voivenel devait vite se rendre compte de l'erreur. N'obéissant pas à l'ordre, il fit au contraire transporter le blessé dans une ferme voisine. Avec un chirurgien, il procéda à l'opération d'urgence (fracture du bassin avec éclatement de la vessie) écartant ainsi les risques de complications graves d'un transport sur une longue distance.

L'affaire fit grand bruit, informé, l'Empereur d'Allemagne faisait remettre au Docteur Voivenel la distinction de Commandeur de la Couronne de Prusse.

En 1914, le Docteur Voivenel renvoyait cette distinction. Les bijoux accompagnant devaient être offerts au Musée du Vieux Toulouse...

G. Marty

 

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