Le complexe du miroir La maladie de l'Amour


La jeune fille s'admire dans son miroir, vérifie dans les moindres détails l'image réfléchie, et projette autour d'elle cette image. Ce complexe du miroir est naturel à condition de ne pas être une entrave permanente. Comme le complexe d'Oedipe, il doit se "liquider" afin de laisser place à la coquetterie classique de la femme.

La recherche de la perfection physique s'oppose aux sentiments. De jeunes filles deviennent femmes avec en prime ce complexe dans la corbeille. L'homme est détaillé et jugé avec indulgence dans certains cas, gracié mais non réintégré. Les moins chanceux sont irrémédiablement condamnés.

La beauté est une mode. Il fût un temps où il fallait être bien en chair, puis mince et même tousser légèrement. Les vrais séducteurs sont quelconques. Le marquis de Lauzun devant lequel aucune femme ne résistait n'était pas physiquement particulièrement brillant. Un homme classé beau est passif, sa beauté suffit. Les séducteurs du cinéma d'avant-guerre faisaient surtout des ravages à l'écran. Le "tombeur" du cinéma actuel a davantage le nez écrasé et les oreilles décollées.

Un homme avec trop de qualités échoue souvent en amour. La femme honnête épouse le mauvais garçon. Elle fait son devoir.

L'égocentrisme est une attitude masculine, la femme est "exogène".

La jeune fille doit surveiller son complexe si elle ne veut pas rester célibataire, et laisser ainsi passer sa chance.
 
 
 

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