Fin d'abrégé d'une analyse avec le Docteur Paul Voivenel


 
J'arrive à la fin de mon abrégé d'une analyse avec le Docteur Voivenel. Celui-ci désigne par acceptation sthéniqueLes sources profondes de notre énergie la réaction naturelle d'une personne face à un problème de santé.

Cette réaction selon lui ne doit pas être intellectuelle mais marginale. Ne pas rechercher les grands diagnostics et autres pronostics ; ils sont souvent une forme d'incompétence du savant. L'autosuggestion est parfois désastreuse.

Le Docteur Voivenel raconte sa propre expérience. Jeune chef de clinique en médecine nerveuse - peut-être le surmenage de ses yeux - il voyait des mouches devant ceux-ci. Une consultation chez un confrère ophtalmologique aurait du le rassurer, ces mouches ne relevaient d'aucune pathologie. Certainement s'agissait-il d'agglomérats de l'humeur vitrée provoquant ce genre de projections sur la rétine.

Le Chef de clinique voulait en savoir davantage. Il dévora les meilleurs traités en la matière, se fit examiner par d'autres spécialistes. Par sa persévérance, le psychiatre devenait... ophtalmologiste et pendant ce temps les mouches continuaient leur "ballet".

Le psychologue qu'il était vint à la rescousse, il changea de structure d'examen. Puisque ces mouches persistaient, il les considéra autrement et ne les honora plus d'un quotient intellectuel élevé. Il les accepta dans son quotidien. Petit à petit, il les marginalisa, elles devinrent familières, et il les oublia ...

Le temps écoulé confirma "l'acceptation sthénique" du Docteur Voivenel. Janet n'aurait pas analysé autrement.

Georges Marty
 
 
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