Le spirituel du XVII siècle a été imprégné par deux grands courants qui sans remettre en cause l'autorité du christianisme romain pouvait sérieusement faire pression sur sa doctrine.
- Le Jansénisme dont les religieux de Port Royal étaient accusés et en fin de compte dispersés par les autorités religieuses et royales.
- Le Quiétisme que l'on peut résumer par cette définition : "anéantissement du Moi borné", semblait être une réaction au dogme catholique.
Madame Guyon, par sa nature mystique, s'était engagée dans l'apologie du quiétisme dont l'origine remonte au théologien espagnol Molinos. Ayant le don oratoire, Madame Guyon faisait merveille dans ses prédications. Le quiétisme n'aurait certainement pas connu l'audience que l'on sait, si en France un religieux du nom de Fénelon n'avait eu une oreille aussi attentive pour Madame Guyon. Un de ses livres "Maxime des Saints" devait déclencher la suspicion et une demande de condamnation de la doctrine par le Roi et Rome.
Bossuet avait pris position contre Fénelon. En 1669, celui-ci perdait son titre de précepteur du Duc de Bourgogne.
Fénelon était un intellectuel possédant une "pensée". Certainement mal à l'aise dans une époque où les mœurs étaient sévères, le quiétisme lui apportait une intéressante compensation à sa sérénité perturbée.
N'oublions pas que Fénelon était contre le jansénisme, et déployait beaucoup d'efforts à la conversion des protestants. Fénelon regrettait les excès de certains dans la défense de la religion. Il préférait la persuasion aux "dragonnades".
Ses nombreux ouvrages témoignent d'un travail incessant.
Obligé de se soumettre, il continua néanmoins de rayonner tant son intellectualisme et sa sensibilité marquèrent le XVII siècle.
Georges Marty![]()
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