Anamnèse


La psychanalyse n'a jamais été considérée à part entière par la médecine. Pourtant, son apport à la psychiatrie est incontestable, ce qui est paradoxal quand on sait qu'elle est souvent classée à la rubrique littérature, et que nos savants la désignent volontiers par le terme scolastique.

Si certains ont fait dire à Freud ce qu'il n'a jamais dit, il revient aux gens sérieux d'utiliser sa réalité. Le Docteur Voivenel était de ceux-là. Pragmatique, sa méthode était en analogie avec Pierre Janet (La connaissance de soi). Paul Voivenel en faisait l'acceptation sthénique.

Le cerveau, enseignait-il, est un accumulateur d'énergie. Celle-ci doit s'écouler lentement, comme la sève des plantes. Il ne faut pas un écoulement brutal, ni trop lent, l'équilibre se situe entre "hémorragie de la sensibilité" et "congestion de cette même sensibilité".
Son action de thérapeute a été orientée dans ce sens. S'éloignant des grands diagnostics et des interprétations analytiques compliquées, il apprenait à ses nerveux la connaissance de soi. Cette connaissance débouche sur un meilleur équilibre, but recherché.

Les progrès de la chimiothérapie, loin de réduire l'engouement psychanalytique doivent au contraire faciliter un renouveau de la pratique des écoles de psychanalyse.
 

 

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